FORMATION
Le psychologue clinicien est son propre outil de travail. C’est pourquoi il doit réactualiser ses connaissances et en acquérir de nouvelles tout au long de sa pratique. Pour cela, il se nourrit de ses lectures personnelles, de formations complémentaires (DU, école psychanalytique..), de colloques, séminaires, webinaires…
Avant la pratique, il m’a fallu d’abord étudier la psychologie à l’Université de Besançon. Lors de ce cursus, nous abordons les différentes branches de la psychologie durant trois ans : neuropsychologie, psychosociologie, psychologie du développement, et clinique psychopathologique psychanalytique. Nous nous laissons transporter aussi vers d’autres domaines en lien avec la psychologie : la philosophie, les statistiques, l’épistémologie, l’éducation, la méthodologie, la biologie, et même l’art moderne et l’art contemporain.
Puis, il nous faut choisir une « voie » pour approfondir nos connaissances. J’ai choisi la clinique (« Kline » en grec) qui signifie « au chevet du patient » car elle est « au plus près du patient » , de son psychisme et de son histoire toujours unique.
Pour acquérir le niveau du Master 1, j’ai effectué un premier stage à l’Aide Sociale à l’Enfance. Puis, j’ai choisi de parcourir une année de Master 2 en Recherche clinique (en vue d’un futur travail de thèse) avant de valider un second Master 2 professionnel « clinique psychopathologique et clinique de la famille » en effectuant deux autres stages professionnalisants (Centre de Secours Principal, et EHPAD) me donnant le droit de pratiquer dans les institutions, les associations, les entreprises, ou en libéral.
C’est au cours de ces masters que j’ai abordé au niveau théorico-clinique la famille et le couple. Plus tard, j’ai aussi approfondi mes connaissances dans le champ de la thérapie familiale psychanalytique.
EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
Ma formation me permet de vous accueillir à tout âge de la vie.
PETITE ENFANCE – ENFANCE – PARENTALITÉ
Conjointement à mon activité en cabinet, j’ai travaillé pendant deux années dans des crèches privées. Ces temps d’observation des enfants, de réunion d’équipe ou d’entretien avec les parents ont nourri ma clinique de la petite enfance (de 3 mois à 3 ans). Nous abordions en équipe les besoins physiologiques, affectifs, de sécurité, de mouvements, intellectuels, de communication des tout-petits.
Il s’agissait de proposer à l’enfant et sa famille, un cadre d’accueil adapté, sécure qui favorise le bon développement de l’enfant sur les aspects cognitifs, moteurs, émotionnels, psychiques et sociaux pour l’aider à grandir au mieux, à son rythme et en collectivité. L’enfant explore ainsi librement son environnement par le jeu, et en toute sécurité, il découvre la limite de soi et de l’autre, tout en explorant sa motricité pleinement.
Ayant débuté ma pratique à l’Aide Sociale à l’Enfance, j’ai rencontré de nombreuses familles et enfants, dans des situations complexes de carence affective ou éducative, de négligence, de maltraitance physique et/ou psychologique, d’abus sexuels, et des familles parfois en situation de précarité sociale.
J’ai eu aussi l’opportunité de découvrir un tout autre domaine, celui de l’adoption via les entretiens psychologiques avec des couples en vue de l’obtention d’un agrément. Une clinique riche pour le praticien mais souvent vécue avec injustice par les couples qui cheminent jusqu’à l’adoption après ou simultanément à un parcours de PMA.
LES COUPLES
M’ayant intéressé au vécu de ces couples, je me suis demandé « et après? ». Que vivent ces couples après l’obtention du « Saint Graal » comme certains l’appellent, de l’agrément adoption ? La moyenne d’attente était de 5 années dans le département à cette période. Comment ces couples vivent-ils cette attente ? Ce fut l’objet de ma recherche clinique. Durant plusieurs mois, j’ai rencontré des couples « en attente » pour adopter, je me suis déplacée chez eux, pour en savoir plus.
Après les multiples entretiens avec des professionnels, la charge administrative, mentale et émotionnelle, comment évoluent la dynamique du couple et le désir de parentalité au cours du temps? A l’aide d’entretiens et de tests projectifs, j’ai analysé précisément leur fonctionnement psychique en lien avec leur vécu et leur capacité à mentaliser leurs expériences.
Cette recherche m’a permis d’aborder des questions plus vastes : l’infertilité expliquée et inexpliquée, les Infections Sexuellement Transmissibles, le souhait de ne pas transmettre ses gènes, le syndrome de la chambre vide... J’ai observé avec émerveillement les ressources psychiques et les capacités d’élaborations fantastiques chez certaines personnes et ce, malgré la souffrance ressentie et les conséquences sur le couple et parfois même plus largement au sein des familles.
LES ADOS
Je connais bien les adolescents ! Ayant financé mes études par le travail en internat, j’ai rencontré des centaines de lycéens durant six années et accueillis leurs joies et leurs peines au quotidien, le soir, loin de leurs parents. Les conflits parentaux, les peines de cœur, les accès de colère, la lutte contre l’autorité, la recherche d’identité, les ados inhibés, et ceux qui prennent tout l’espace, les conduites dangereuses, l’évasion par le téléphone ou des jeux vidéos.
Bien plus qu’un travail de surveillance, le maitre d’internat est là pour accompagner les élèves dans leur scolarité, et surtout les aider à devenir des adultes avec une pensée unique, des capacités de réflexion sur le monde pour en comprendre quelque chose, et ainsi encourager l’autonomie et l’ambition du jeune adulte à réaliser ses rêves en prenant en compte la réalité.
LES ADULTES
Ma pratique au sein d’un Centre de Secours Principal m’a ouvert au champ de la psychologie groupale et individuelle auprès des pompiers et plus globalement auprès des métiers liés à l’urgence confrontés à des situations traumatogènes. « Les pompiers c’est comme une famille » disent-ils souvent. En effet, durant plusieurs mois, j’ai suivi ces professionnels de l’urgence dans leur quotidien au sein de la caserne, et aussi sur leurs interventions. Je me rendais disponible, proposant une écoute bienveillante sans brusquer les défenses de chacun, car quand on est pompier « on fait juste notre job, c’est normal »
Aussi, j’ai abordé les questions du traumatisme, du fonctionnement institutionnel et groupal spécifique à chaque caserne, et leurs effets potentiels, à court ou moyen terme sur le psychisme humain. Car tout ce que nous ne voyons pas, eux s’y confrontent au quotidien.
Ma pratique au sein d’ESAT (Etablissement de Soutien et d’Aide par le Travail), a ouvert le champ au handicap psychique et mental. Dans ce cadre de travail, le psychologue est un véritable soutien, auprès des équipes et des travailleurs. Il accueille les angoisses et les vécus douloureux pour certains.
LES PERSONNES AGÉES
Avec l’avancée vers le grand-âge, certaines personnes souffrent d’angoisses, elles perdent leur repères dans le temps et l’espace, parfois leur mémoire, ou elles se maintiennent en participant aux différents ateliers : mémoire, parcours psychomoteur, chant, quiz musical. Elles revisitent des souvenirs passés, heureux ou moins heureux.. Le psychologue accompagne chaque personne qui en fait la demande, l’écoute avec toute la bienveillance que demande les personnes âgées qui on vécu tant d‘expériences.
L’ensemble des mes connaissances, mon approche « du terrain », mes expériences personnelles et professionnelles m’ont dirigé vers différents établissements, et m’amènent aujourd’hui à proposer des thérapies d’orientation psychanalytique et attachementiste à destination d’enfants, d’adolescents, d’adultes en individuel ou en couple.
TRAVAUX ET PUBLICATIONS
2020 – La question des limites, dans ses dimensions intrapsychiques, intersubjectives et transubjectives. Note clinique (Maria Sanahuja et André Mariage).
2019 – Qualité d’élaboration psychique et attachement de cinq couples dans leur troisième année d’attente pour adopter un enfant. Etude comparative au Rorschach et échelle d’attachement (Denis Mellier et Rose-Angélique Belot).
2018 – Contenance et attachement chez les enfants placés, approche corporelle et intersubjective. Recherche réalisée au Pôle des Enfants Confiés. Etude du Rorschach et du test des histoires à raconter (Rose-Angélique Belot, André Mariage).